Envie d’avoir envie
Chaque matin, depuis de longs mois, je consulte l’affichage digital de mon pèse-personne avec un faux sentiment de détachement et je me promets d’essayer le cours de gym, jeudi de cette semaine, sans faute ! Et puis, très pieusement, je me souviens de ce verset biblique qui déclare l’exercice physique utile à peu de choses. Et le jeudi même, la pluie fautive se révèle une excuse maintes fois utilisée pour rester dans mon relax. Je m’y sens si bien !
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Chaque matin, depuis de longs mois, je consulte mon cœur, cherchant à sonder ses désirs inexprimés, ses désirs inavoués. Et je me demande comment doper ma forme spirituelle, comment retrouver une vie de prière endurante, comment muscler mon témoignage chrétien, comment approfondir l’intimité avec le divin. Des solutions assaillent mon imagination et l’enthousiasme renaît.
Et pourtant la prudence, alliée à la philosophie, me garde de piquer un sprint. Il vaut mieux y aller mollo, pas mollement, mais après un bon échauffement, histoire d’éviter un claquage et l’abandon quasi inévitable. Je le veux vraiment, courir vers le but. Vraiment ? J’ai dit «vraiment» ?
Alors, le relax, pas question de m’en passer, mais après l’effort, le réconfort d’une bonne douche et le repos de la guerrière.
