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Perdre ses regrets en trop pour l’été

Il n’y a pas que les kilos en trop qui nous empêchent d’être légères et rayonnantes. La culpabilité doit bien peser quelques tonnes dans notre cœur

Aujourd’hui, il faut aller de l’avant, produire, sourire, être performante, irréprochable. «Ressasser» le passé, ça ne sert à rien. Détrompons-nous. Parce que si l’on ne prend pas le temps, un temps choisi, pour faire le ménage, le passé lui, vous triture sans cesse et distille son fiel amer sans que vous le lui demandiez. Le pardon s’accorde aux autres comme à soi-même, «pour vivre en paix avec soi-même et pour ne pas devenir insupportable auprès des autres», explique Bertrand Amaudruz, diacre et conseiller en relation d’aide. «Le non-pardon entraîne une violence envers soi qui finit par rejaillir sur les autres.»

Le courage de faire face
«Se pardonner, c’est s’avouer ses faiblesses et les accepter», relève Bertrand Amaudruz. C’est se dire : «Là, effectivement, je n’ai vu que mon propre intérêt au détriment des autres et j’aurais pu faire autrement.»
–CREDIT–
Bien sûr, le face-à-face avec nos échecs et autres manquements est un mauvais moment à passer. C’est pourtant un passage obligé qui permet de reconstruire sur de nouvelles bases ; de renaître en laissant Dieu faire son travail de restauration en nous.
Se pardonner, c’est aussi se dire, qu’à ce moment-là, nous ne pouvions tout simplement pas faire mieux ou, au contraire, que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir. Accepter que nous ne sommes pas parfaites, tourner la page et s’encrer dans le présent pour ne plus refaire les mêmes erreurs.

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Se voir avec les yeux de Dieu
Ses fautes, il y a lieu de les regarder à la lumière de la Croix du Christ. Si le Christ a payé nos fautes une fois pour toutes, nous pouvons les regarder sincèrement et nous accorder ce pardon que Dieu nous a déjà donné.
Et là, notre orgueil en prend un coup. L’établissement de notre toute-puissance s’effondre et nous nous retrouvons vulnérables et sans armure. Reconnaître notre état fondamental autocentré, égoïste, hautain n’est pas un acte de faiblesse mais de véritable courage et de grandeur d’âme. «Le projet du Christ, c’est de nous emmener vers la fragilité consentie, avec lui comme protection et cela nous flanque une frousse pas possible !»
Pour Bertrand Amaudruz, la tentation est constante de «croire que nos contradictions et nos échecs étaient plus importants que la profondeur de son pardon». Dès lors, nous pouvons lui demander de nous aider à nous regarder autrement, bien sûr blessées, pêcheresses et limitées, mais surtout passionnément aimées de Dieu. C’est un chemin qui se fait un pas après l’autre et, au bout de ce chemin, un apaisement intérieur, une relation plus douce avec soi-
même et avec son entourage.

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