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Elle a fait de son hobby une entreprise

C’est une histoire qui parle d’obéissance. Celle d’une femme qui a fait de sa passion un métier parce que cela lui a été «demandé», presque noir sur blanc

Shékina est une Pétillante française de 43 anS. Jusqu’à il y a peu, elle partageait son temps entre l’aide apportée à son mari pasteur d’une petite assemblée évangélique en région parisienne, ses deux filles ados, sa maman de 85 ans qui vit chez elle et ses cours de déco. En effet, Shékina fait partie de celles dont les doigts les démangent, toujours en quête d’un objet de déco à réaliser, de techniques à découvrir et cela, depuis bien avant le phénomène de mode que l’on connaît aujourd’hui.

Un foyer accueillant
cette fille de missionnaires qui a grandi en afrique le reconnaît: «J’ai toujours aimé ce qui est beau, les couleurs, les matières. En afrique, je faisais déjà de la déco avec ce que j’avais sous la main: terre, feuilles, etc.» De retour en france, étonnamment, c’est plutôt la voie commerciale qu’elle a choisi d’emprunter pour sa formation. Puis elle s’est mariée et a eu deux filles. «La déco, c’était au départ un hobby et puis, peu à peu, j’y ai vu une occasion de l’utiliser pour parler de Dieu, de son amour», raconte-elle. Shékina aime communiquer sa passion à d’autres.
Elle a donc commencé, plusieurs soirs par semaine, par proposer des cours à des femmes de tous horizons. «Je n’imposais pas mon discours d’entrée. on se voyait pour la déco, c’est tout. Et puis, au bout de quelques temps, la question finissait toujours par surgir: que se passe-t-il dans cette maison?». il semblait que ces femmes ressentaient la présence de Dieu. «alors, je finissais par dire ce qui m’habitait, ce qui habitait ma maison.»

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–CREDIT–

Plus fort que la maladie
Shékina se souvient tout particulièrement d’une
femme qui l’avait interpellée à la fin d’un cours.
cette femme souffrait d’une maladie des muscles
et restait souvent alitée. ce jour-là, la dame pensait
ne pas être capable d’assister au cours. mais
elle avait finalement décidé de se lever et de se
rendre chez Shékina. «arrivée chez moi, ses douleurs
se sont comme envolées. cette femme n’y
comprenait plus rien. Elle m’a alors demandé:
“mais qu’y a-t-il dans votre maison?”. Je lui ai
alors parlé du Seigneur. c’était vraiment très fort
de voir Dieu à l’oeuvre de cette manière.»

Les trois «oui» de Dieu
Le temps passant, Shékina se sent fortement
poussée à créer son entreprise. mais elle a une triple
objection: trop âgée, pas les finances, pas les
capacités. Shékina
poursuit:
«J’étais néanmoins
très mal
d’avoir dit “non”
à Dieu. Je lui ai
alors promis: “Si
tu me montres
clairement que
c’est là ce que tu veux, je m’engage à ne pas revenir
en arrière”». trois jours plus tard, lors d’une
rencontre pastorale à laquelle elle accompagne
son mari, l’orateur débute par ces mots: «Je vais
vous dire trois choses: nous ne sommes jamais
trop vieux pour obéir à Dieu, obéissance rime
avec finances et enfin, si Dieu vous met un projet
à coeur, il vous donne les capacités de le mener à
bien». Shékina venait de recevoir les trois «oui»
de Dieu.

Entreprise virtuelle
aujourd’hui, la française a monté son entreprise
sur internet. Elle y propose des vidéos présentant
la réalisation de décorations, des fiches techniques
(home déco, scrap, loisirs créatifs, etc.) et bien
d’autres rubriques. il s’agit aussi d’un véritable carrefour où se croisent grossistes, revendeurs et bricoleurs
lambda en mal de solutions. «Je permets aux
grossistes de montrer concrètement ce que l’on peut
faire avec leurs produits. Je donne de la visibilité
aux magasins de loisirs et enfin je permets aux fans
de déco de progresser, de se lancer dans la création».
Pour l’heure, l’entreprise virtuelle de Shékina reçoit
pas moins de dix mille visites par mois et la progression
est constante. chaque mois, elle doit aussi relever
des défis financiers. mais elle persévère, s’attachant à
la conviction que «ce que Dieu promet, il peut aussi
l’accomplir» et «ce que Dieu dit, il le fait». La jeune
entrepreneuse explique: «ce site reste pour moi un
outil formidable où Dieu est toujours présent, même
s’il n’est pas affiché au grand jour. La plupart de mes
relations professionnelles connaissent mes convictions
et lorsque l’occasion se présente de faire connaître
Dieu, je la saisis. Et puis, dans les objets que je décore,
il y a très souvent des clins d’oeil, un verset biblique
sur un photophore, par exemple.»
La créativité de Shékina est communicative. tout
a commencé avec une phrase entendue lors d’une
conférence: «ne frustrez pas Dieu en n’utilisant pas
les dons qu’il vous a donnés». A bon entendeur.

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2008 à Février 2009

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