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Mon ado adule les stars

«Ma fille de treize ans adule certaines pop stars. Elle en couvre les murs de sa chambre. Je sais que c’est normal pour son âge, mais comment lui faire comprendre de ne pas idéaliser, voire idolâtrer ces célébrités ?»
Luc Zbinden

Une des caractéristiques de l’adolescence est le besoin de se différencier de ses parents, de marquer une certaine autonomie : il devient alors nécessaire de se rattacher à quelque chose d’autre, de choisir «tout seul» des «modèles» qui incarnent des valeurs, des particularités ou des qualités qui plaisent. Par définition, un ado aime «adooorer» : il s’amuse à chanter comme X, danser comme Y, parler comme K ou dribbler comme Z. Dans sa quête identitaire, l’ado joue un peu au caméléon, en cherchant à tâtons ce qui lui conviendra le mieux, quitte à brûler le samedi ce qu’il a célébré le lundi.

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De plus, aimer tel chanteur crée un lien de groupe. On se ressemble en aimant la même chose. Cette passion commune donne un sentiment d’appartenance, hors du cercle parental : les gars ou les filles se passeront mille fois la même chanson en boucle, au grand désespoir des oreilles parentales ! Rassurons-nous, la passion pour une idole idéalisée et lointaine reste bien souvent éphémère.

Quels risques ?
Lorsque l’ado-fan glisse dans une fascination qui le coupe de la réalité ; lorsqu’il devient l’otage de son «idole» qui prend une place disproportionnée. L’admiration laisse la place à l’adoration, le besoin de s’identifier est devenu nécessité pour combler un vide affectif ou intérieur. On veut échapper à qui l’on est en calquant sur l’autre. Par ailleurs, les valeurs et attitudes véhiculées par «l’idole» peuvent entrer en contradiction avec les valeurs du foyer parental : par exemple, pour une famille chrétienne, la célébration du corps hypersexualisé, le culte du morbide ou l’accoutumance à la violence.

Que faire ?
Osez vous prononcer avec discernement sur ses choix : l’ado attend souvent une réaction de ses parents sur des images ou des musiques. Développez son esprit critique, en le rendant attentif aux déclarations, attitudes, incohérences de certains de ces «modèles réduits» ! Encouragez-le à faire la différence entre modèles qui construisent une personnalité et idoles pleines de vide.
Respectez sa sphère privée naissante, tout en posant des limites quant au type d’images tolérées dans la maison. Mettez sur sa voie des modèles de foi, proches, réalistes et enthousiasmants, auxquels il puisse s’identifier. Mais le plus important : présentez et vivez au quotidien le seul modèle éternel : Jésus-Christ ! ❤

Luc Zbinden, adjoint du directeur de gymnase (lycée) et père de quatre enfants

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