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L’ex-chanteuse de Zouk Machine sert Dieu par la musique

© Alliance Presse
Après vingt ans de carrière et de succès avec Zouk Machine, Dominique Zorobabel a été rencontrée par Dieu. Elle a alors décidé, en 2006, de quitter le groupe pour se consacrer à son Sauveur. Aujourd'hui, elle chante pour celui qui a changé sa vie. Retour sur un parcours atypique.
Paul Ohlott

Tout se passait plutôt bien avec Zouk Machine. Quel a été l’élément déclencheur de votre départ?
C’est vrai que tout se passait très bien pour le groupe. Les concerts s’enchaînaient les uns après les autres sur un rythme effréné… Mais au fond de moi, il me manquait une chose que le succès ne pouvait pas combler. Lorsque notre couple a rencontré de sérieuses difficultés, cela n’a pas arrangé les choses. Je me suis sentie déstabilisée et perdue, parce que j’aimais profondément mon ami. Notre séparation m’a ôté le goût de la vie et j’ai tenté de mettre fin à mes jours. Heureusement, après trois tentatives, Dieu m’a interpellée.

Comment s’est-il révélé à vous?
Face à la mort que je m’apprêtais à affronter, j’ai demandé à Dieu de venir à mon secours.

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–CREDIT–

C’est alors que l’amour de Dieu a rempli mon cœur. J’entendais sa voix me dire: «Je t’aime telle que tu es, laisse-moi agir dans ta vie». Peu après, une bonne amie, qui avait été transformée par le Seigneur, m’a donné envie de le connaître davantage. Je voulais vivre ce qu’elle vivait et prier comme elle priait. Un jour, elle m’a invitée dans son Eglise et j’ai entendu le message de l’Evangile comme jamais auparavant. Malgré ma première communion dans l’Eglise catholique, je ne connaissais pas réellement le Dieu de la Bible. Là, lorsque le pasteur a lancé un appel à tous ceux qui voulaient accepter Christ dans leur vie, je me suis avancée. A partir de cet instant, j’ai cherché l’aide de Dieu pour continuer de progresser. J’ai commencé à dévorer la Bible, afin de mieux le connaître!

Est-ce que votre changement a compliqué vos relations avec les autres membres du groupe?
Ma rencontre avec Dieu a provoqué un changement visible aux yeux de tous. Même pendant nos tournées, je prenais du temps pour lire la Bible et prier, ce qui n’a pas manqué d’intriguer les autres membres du groupe. Il y a aussi des choses que je n’acceptais plus, à commencer par certaines tenues vestimentaires. Je ne voulais plus continuer à cultiver une image de fille sexy. Les danses antillaises peuvent être très sensuelles. Je ne voulais plus participer aux soirées «moqueries», alors je me suis mise un peu à l’écart. Ils sortaient s’amuser sans moi.

Comment avez-vous géré ce décalage grandissant?
Je n’avais qu’une envie: me consacrer à Dieu. J’ai commencé à prier pour qu’il me permette un jour de chanter pour sa gloire. J’attendais ce jour-là avec impatience. Au fil des semaines, je supportais de moins en moins le train de vie du showbiz. Au bout d’un certain temps, j’ai eu la conviction profonde de devoir quitter Zouk Machine.

Comment les autres membres du groupe ont-ils réagi à l’annonce de votre départ?
Ma démarche a été mal perçue, mais j’étais sûre de moi. J’ai subi beaucoup de moqueries et je me suis sentie humiliée. Mais Dieu a été à mes côtés. Lorsque j’ai quitté le bureau de mon manager, une paix incroyable a inondé mon cœur, un poids m’a littéralement quittée.

Que faites-vous depuis votre départ de Zouk Machine?
J’ai rejoint mon époux à la Martinique, puis j’ai trouvé une Eglise évangélique au sein de laquelle je suis très engagée avec le groupe de louange. J’ai également chanté avec un groupe antillais réputé, avec Total Praise et avec le chanteur Georges Ellyot. C’est le 4 décembre 2010 que je me suis produite pour la première fois en concert pour l’œuvre de Dieu, en tant que soliste, à la Mission du Plein Evangile de Cayenne, en Guyane. Je projette aussi de sortir un album dans le courant de l’année 2011. Je suis en train de finaliser certaines compositions et j’ai déjà trouvé un musicien talentueux pour m’accompagner.

Vous ne craignez pas que le monde de la musique chrétienne soit trop étroit, après avoir passé vingt ans dans le showbiz?
Je ne m’inquiète pas du tout pour l’avenir. J’ai une très grande confiance en Dieu. Je ne sais pas quel sera l’impact de mon service, mais si des âmes rencontrent Jésus, que pourrais-je demander de plus? Je ne suis pas sur terre pour plaire aux hommes, mais à Dieu.

On sent bien que vous ne regrettez pas votre choix de quitter Zouk Machine, mais quels souvenirs gardez-vous aujourd’hui de cette époque?
De très bons souvenirs! Ce groupe m’a permis de voyager énormément, de connaître des personnes et des cultures très intéressantes. Avant d’être une aventure musicale, il s’agissait d’une aventure humaine. En revanche, j’ai moins apprécié les paillettes, malgré la beauté apparente. C’était trop superficiel. Il est évident qu’aujourd’hui, si j’en avais le choix, je ne le referais pas, car je préfère vivre pleinement avec le Seigneur. La joie qui m’anime est infiniment plus grande

Paul Ohlott

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