Le début du printemps était l’occasion pour changer l’intérieur de mon salon. J’ai commencé par déménager les fauteuils, les lampes et les décorations, avant d’en arriver aux plantes. J’aime beaucoup les plantes et j’en ai plusieurs dans mon salon. Je me suis vite heurtée à mon yucca, qui prenait une place démesurée. Je l’avais mis dans un coin, sur une colonne, mais il se montrait envahissant. Même le plafond n’était plus assez haut pour lui!

Un peu exaspérée, j’ai décidé qu’il ne m’encombrerait plus. Ni une ni deux, le voilà relégué dans le hall d’entrée. Je déciderai de son sort plus tard. Quelques jours après, mon regard se pose sur cette plante que j’avais déjà oubliée. Mais quels changements! Ses feuilles ont des courbes tellement plus belles et ont pris de l’ampleur dans leurs mouvements. Je suis scotchée par sa beauté que je n’avais pas remarquée jusque-là, ou alors, qu’elle n’avait pas tant développée. Dans le salon, le plafond la rabaissait. Et là, trouvant plus d’espace, elle s’est redressée et peut à nouveau grandir en hauteur.

Cette expérience m’a parlé comme une parabole. Je vous livre en vrac quelques pensées relatives à cette image:
– Quand on est arraché à un confort ou à des habitudes, on peut être traumatisé. Mais c’est une occasion de s’épanouir et de recevoir des bénédictions.
– Dieu peut redresser notre tête dans toutes les situations.
– La place où l’on se trouve est essentielle: selon que je suis à la bonne ou à la mauvaise place, je peux être soit encombrante, soit appréciée. Or, être à la bonne place, c’est se placer sous le regard de Dieu.

«Soyez enracinés en lui et construisez toute votre vie sur lui», dit Paul (Col. 2, 7)

Jema Taboyan

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 2-11 – Juin – Août

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