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Patty, un coeur pour les enfants thaïlandais

© Alliance Presse
«Après l’école, j’aurais pu signer un contrat avec une grande maison de couture. Mais ma décision était déjà prise: je voulais être missionnaire». Plus de trente ans plus tard, Patty Wolf reste fidèle à cette vocation en Thaïlande.
Geneviève Radloff

Une famille de dix enfants
Vous trouverez Patty à Chiang Rai, petite ville du Nord de la Thaïlande. Là, une grande propriété abrite une famille de dix enfants. Les parents, Yô et Noï, font équipe avec Patty depuis vingt ans. En collaborant, ils avaient pour but de trouver des orphelins et de leur donner une famille. Aujourd’hui, ils s’occupent donc de dix bambins, dans une famille baptisée El Shaddai, c’est-à-dire Dieu Tout-Puissant. Chaque enfant a son histoire et parfois un vécu douleureux. Mais maintenant, ils sont légalement frères et sœurs et ils forment une vraie famille. Les parents ne font aucune distinction entre les enfants nés de leur union et ceux qu’ils ont adoptés officiellement. Ils font tout ensemble: les vacances, les devoirs, la musique, même le ménage!

Et les «obligations religieuses»? 
La Thaïlande, bien qu’essentiellement bouddhiste, tolère la pratique du christianisme. Les enfants de la famille El Shaddai fréquentent donc une école chrétienne, où l’étude de la Bible fait partie intégrante du programme. Avant de partir pour l’école, les enfants participent au culte chez eux avec les parents. Les musiciens en herbe animent la louange et chacun lit la Bible. Et chaque dimanche est consacré à leur Eglise en ville. S’ils se sentent opprimés par tant d’«obligations religieuses»? On ne le dirait pas, à voir leurs yeux brillants lorsqu’ils racontent leur camp d’été pour l’évangélisation ou le concours biblique qu’ils viennent de remporter.

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Pionnière et chef d’entreprise
L’aide à la famille El Shaddai n’est pas la seule activité de Patty.  Elle dit d’elle-même qu’elle est premièrement pionnière et ensuite chef d’entreprise. Pionnière, car elle aime faire démarrer des projets. Une fois que les personnes compétentes sont en place, tels Yô et Noï, elle peut se retirer et démarrer un autre projet, confiante que le premier projet continuera de marcher. Chef d’entreprise, car il faut tout gérer et elle fait ça bien.

Un cœur pour l’Asie
Quand on demande à Patty si elle a eu des problèmes d’adaptation, elle répond: «Aucun! Déjà toute petite, je me suis préparée pour l’Asie, car l’appel s’est fait dans mon cœur. Je me suis formée avec Jeunesse en Mission, puis avec des Eglises locales. L’Asie m’a tout de suite convenu, mon cœur y était préparé». Elle trouve rapidement d’autres personnes avec qui partager son désir d’aider les enfants thaïlandais. Un projet concerne un «Drop-In Center» commencé par un missionnaire américain pour venir en aide aux enfants forcés à la prostitution et à la mendicité. Un autre projet réunit plusieurs ouvriers, surtout en fin d’année, pour apporter de l’aide aux villages autour de Chiang Rai et plus loin encore. Concrètement, cela veut dire apporter de la nourriture, des habits chauds, quelques médicaments, ainsi qu’un programme pour les enfants.

Vers une multiplication
Une casquette qu’elle ne mentionne pas, c’est celle de «chargée des relations publiques». Car Patty fait le lien entre la famille El Shaddai thaïlandaise et l’Europe. C’est elle qui a développé le programme de parrainage pour les enfants d’El Shaddai. C’est elle aussi qui reçoit chaque année de nombreux jeunes (et moins jeunes!) pour qu’ils puissent découvrir le travail missionnaire de près. Elle les encadre, les encourage dans leur marche avec Dieu, et ils repartent raffermis dans leur foi. Avec, peut-être, un désir implanté dans leur cœur de servir aussi Dieu à l’autre bout du monde…

Geneviève Radloff

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