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En mission humanitaire avec Aurélie Grisel, épisode 3…

© Alliance Presse
Troisième volet des carnets de route d’Aurélie. A la suite d’un violent cyclone, cette expatriée de l’ONG Medair a été confrontée à la misère de très près. Elle raconte aussi comment va sa foi
Rébecca Reymond

Comment avancent les projets dont tu t’occupes? Des difficultés imprévues, ou des réussites réjouissantes?
Mon équipe étant passée de deux à six agents de communication, ma mission est de les occuper et de les responsabiliser. Autres défis: la grande quantité de travail et le fait de devoir porter plusieurs casquettes.
En février, Madagascar a été touchée par le cyclone Giovanna, qui a fait beaucoup de dégâts, en particulier au niveau des habitations. Je suis allée à Vatomandry pendant un mois, où des centaines de familles ont tout perdu. Leur situation était déjà difficile avant, maintenant c’est vraiment la misère. Comme les points d’eau sont rares, les personnes vont chercher dans la rivière leur eau pour cuisiner et boire, ce qui provoque des maladies parfois fatales.

Qu’as-tu appris dans cet épisode?
Nous avons évalué les dégâts et récolté des données pour cibler notre intervention et nous partager le travail avec d’autres ONG. Cette intervention a été enrichissante, tant au niveau professionnel que personnel. Je suis rentrée fatiguée et avec quelques kilos en moins, mais vraiment heureuse d’y avoir participé et d’avoir apporté un peu d’aide aux personnes les plus vulnérables.
Parle-nous d’une anecdote marquante…
Toujours à Vatomandry, je suis allée visiter des villages reculés dans la brousse. Les villageois doivent marcher 45 minutes pour puiser leur eau quotidienne. Pourtant, malgré la précarité de leur situation, ils nous ont très bien accueillis, avec le sourire!

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Comment va ta foi? Qu’as-tu appris au niveau spirituel, grâce à ce déracinement culturel?
Ma relation avec Dieu est toujours bonne, je m’appuie sur lui pour avoir des forces, et pour qu’il me guide dans les différentes décisions que je dois prendre, tant au niveau privé que professionnel. Après plusieurs mois ici, j’ai aussi pris conscience de l’importance de l’Eglise dans ma vie. Dans cette petite ville, il n’y a aucune communauté francophone ou anglophone, alors cet apport spirituel et la vie de famille de l’Eglise me manquent. Néanmoins, j’ai le privilège de vivre ma foi au quotidien et de la partager avec mes collègues nationaux et expatriés. Je sais que les prières ont aussi un effet dans ma vie, parce que je me sens toujours en bonne santé et à ma place!

Propos recueillis par Rebecca Reymond

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