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Sois parfaite? Non! Sois fidèle!

© Getty Images
«Fais plaisir, dépêche-toi, sois parfaite, fais des efforts!» Tout autant de messages contraignants, ce qu'on appelle les «drivers», auxquels nous nous astreignons sans le savoir. Comment appréhender l’injonction de perfection que bon nombre d’entre nous s’imposent?

Comment vous sentiriez-vous si vous vous rendiez compte que ce qui compte vraiment dans vos actions n’est pas l’excellence du résultat, mais l’attitude avec laquelle vous l’obtenez? Si ce n’était pas non plus la vitesse de votre marche mais plutôt la direction que vous choisissez, même en faisant juste un pas après l’autre, qui fait toute la différence?

Soyons honnêtes. Chercher à être parfaite est un fardeau lourd à porter et un objectif impossible à remplir. Pourtant, de nombreuses femmes sont constamment poussées à leurs limites pour atteindre une barre trop haute.

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Jusqu’à l’épuisement

Emilie, dont la mère était souvent émotionnellement indisponible pour ses enfants en raison de problèmes psychiques, témoigne: «Lorsque j’étais enfant, je faisais tout pour rendre ma mère heureuse, cherchant à recevoir son attention et son approbation. Malheureusement, la petite voix intérieure qui me commandait d’être parfaite est devenue une obsession à l’adolescence. Tel un monstre invisible et jamais rassasié, elle me poussait à aller constamment plus loin, même au-delà de mes limites. Peu importe combien de bonnes notes j’obtenais, combien d’éloges je recevais… Ce n’était jamais assez! Je ne me sentais jamais suffisante, jamais assez aimée, rarement bien dans ma peau. Impossible d’atteindre la perfection à laquelle j’aspirais. Impossible de combler le vide intérieur.»

Emilie n’est pas la seule à ne pas avoir reçu, dans son enfance, l’amour inconditionnel de ses parents. De nombreuses femmes luttent encore à l’âge adulte avec le sentiment de ne «pas être assez bonnes».

Le joug léger de Jésus

Dans l’Evangile, Jésus nous invite à prendre son «joug léger» (Mat. 11, 30) en nous demandant de lui être fidèles. Dans la parabole des talents (Mat. 25), le maître ne s’intéresse pas à la perfection du résultat obtenu, mais il donne l’éloge «bon et fidèle serviteur» à ceux qui ont multiplié ce qui leur a été confié. Nous ne servons pas Dieu pour obtenir son amour, car il nous a aimées le premier. Il nous voit au travers de la perfection de Christ à cause de son sacrifice à la croix – sans tache, irrépréhensible. Cette beauté parfaite n’est pas le fruit de nos efforts, mais son cadeau suprême.

Lorsqu’Emilie a pris conscience de ces vérités, elle a commencé à être plus souriante et plus détendue. Elle a pris conscience que sur le long terme, une bonne moyenne au lieu de la note maximale était suffisante. Aujourd’hui, elle choisit consciemment les domaines dans lesquels elle veut exceller et se donner à fond, et ceux où une performance moyenne est acceptable. Et vous, quelle voix choisissez-vous d’écouter: «Sois parfaite» ou «Sois fidèle»?

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