Être une grand-maman, oui, une nounou, non!

«J’ai préféré dépanner aussi souvent que nécessaire plutôt que d’avoir un engagement qui me limitait dans mes activités», reconnaît Odile. «Mes enfants ont su d’avance que je ne prendrais pas de garde régulière», explique cette grand-maman de six petits-enfants âgés de 9 à 14 ans. Il faut dire qu’au moment des premières naissances, elle travaillait encore. Par ailleurs, «tous mes petits-enfants avaient à peu près le même âge, donc il ne m’était pas possible de m’occuper de tous en même temps. J’ai beaucoup couru quand j’avais mes propres enfants, avec leurs activités et les leçons en plus de mon emploi», poursuit-elle. «J’ai eu très peu d’espace de liberté à l’époque, donc j’ai besoin de me sentir plus libre à la retraite.»
Laurence, pour sa part, est grand-maman de huit enfants, âgés de 8 mois à 11 ans. La question de leur garde régulière «n’est jamais venue sur la table». Bien qu’elle n’ait rien contre les femmes qui souhaitent travailler à l’extérieur, elle trouve «normal que dans ce cas de figure, les parents paient une nounou ou la garderie». Par contre, elle s’en occupe volontiers, par exemple lors de rendez-vous médicaux ou tout simplement pour le plaisir.
Publicité
Pour que cela reste une richesse
Car qui dit «pas de garde régulière» ne dit pas manque d’investissement ou d’intérêt: «Je n’avais pas imaginé faire de l’aide aux devoirs, mais cela a été l’occasion d’avoir de chouettes contacts avec certains de nos petits-enfants», raconte Laurence. Par ailleurs, «en raison de la situation de l’un de nos fils, on se retrouve à garder deux petits plus souvent qu’on ne l’avait pensé au départ». Elle ajoute: «Cela se passe très bien et, étonnamment, nous n’avons pas besoin de leur mettre un cadre plus rigide qu’à ceux qu’on voit moins souvent.»
De son côté, Odile s’est aussi beaucoup plus investie dans la vie de ses petits-enfants que prévu, notamment pour des raisons de santé: «Ma fille n’était parfois pas bien et j’allais dormir chez elle. Quand il y a besoin, on ne discute pas et on donne en plein.» Elle s’est donc souvent rendue disponible les soirs ou les week-ends pour donner un espace de liberté à ses enfants.
Quelles priorités?
Les renoncements font évidemment partie de l’équation. Mais comme le souligne Odile, qui a notamment mis fin à sa participation à une chorale, «on n’a des petits-enfants qu’une fois». Pour elle, «les grands-parents sont très importants car ils ont une écoute plus détendue que les parents et peuvent passer du temps à prier». Laurence est elle aussi vraiment heureuse de pouvoir contribuer non seulement à la stabilité des petits, mais aussi à leur connaissance de la Bible, de Dieu et de l’Evangile.
Oui, chacune de ces grands-mamans se réjouit de participer à la croissance physique, intellectuelle et émotionnelle de ses petits-enfants. Mais pas seulement. Tout comme la grand-mère de Timothée dans la Bible (2 Tim. 1, 5), elles souhaitent aussi enseigner et vivre une «foi sincère». Et cet objectif ne dépend heureusement pas de jours de garde réguliers.
Pour vous abonner à la Pause SpirituElles, c’est par ici!