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Chemin de femme: quand le ventre se tait

© Marta Branco / Pexels
Parfois, Dieu nous impose une pause pour mieux préparer le terrain. Johanna Delorme, auteure, nous raconte le parcours de son désir d'enfant.
Typhanie Kouakou

Dès mon enfance, j’ai eu envie de devenir mère. Très rapidement après ma rencontre avec mon futur époux, nous avons évoqué nos désirs respectifs concernant la parentalité et quelques mois après notre mariage, je n’étais toujours pas enceinte. Comme j’étais étudiante, je n’en faisais pas non plus une priorité.

Deux ans après, toujours rien à l’horizon, malgré mes efforts quant à mon hygiène de vie. J’ai évoqué l’adoption avec mon époux, mais ce n’était pas une option pour lui. Le moment où je me suis lancée dans un parcours d’examens médicaux pour connaître l’origine du problème a également marqué celui de ma rencontre avec Jésus. Après deux années d’examens douloureux tant sur le plan psychique que physique, aucun diagnostic clair n’était posé. Je me rendais malade à tous points de vue à courir après une médecine incertaine et nébuleuse, jusqu’à ce qu’un soir de confinement, je lâche prise. J’ai tout abandonné au pied de la Croix en me rendant à l’évidence: «J’ai tout essayé, maintenant c’est à toi de gérer.»

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Une attente bénéfique

De mon point de vue, Dieu a permis plusieurs mois de confinement pour que je m’adonne à l’écriture, exercice exutoire dans un premier temps. Les trois années qui ont suivi ont permis d’une part de consolider mon couple, en passant par des étapes telles que l’apprentissage d’une communication saine, le pardon mutuel et la complicité. D’autre part, ces trois années m’ont permis de découvrir ma réelle identité en Christ. J’ai obéi à la voix du Seigneur dans un processus de délivrance et de guérison de mes blessures émotionnelles et des traumatismes du passé, en pardonnant aux personnes qui m’avaient fait du mal ou qui n’ont pas pu ou su me protéger, me défendre à des moments cruciaux.

Durant ces trois années de reconstruction psychique, émotionnelle et physique, je n’ai pas cessé d’écrire. La veille de la publication de mon roman En t’attendant (éd. 9 Editions) qui témoigne de cette lutte contre l’infertilité et de la paix trouvée en Jésus malgré l’épreuve, j’ai appris que j’étais enceinte. Ce jour-là, une palette d’émotions m’a traversée et je me suis lancée dans l’écriture du roman A toi de jouer (autoéd. Plume de l’Eternel), qui témoigne que Dieu peut et veut encore faire des miracles de nos jours.

Le conseil que j’ai envie de donner à quelqu’un qui traverse un désert, que ce soit l’infertilité ou autre, c’est d’entrer en intimité profonde avec le Seigneur et d’être obéissant à sa voix car il est le chemin, la vérité et la vie. Puis de persévérer, car l’épreuve d’un jour est le témoignage de toujours. Aujourd’hui, je peux humblement avouer avoir à la fois besoin de me retrouver seule dans le silence et en même temps avoir ce besoin viscéral d’être en fusion avec ma progéniture. Savoir qu’en tant que mère, je suis la meilleure personne pour mon bébé et en même temps avoir cruellement besoin que quelqu’un prenne le relais. C’est cette maternité, ce sentiment paradoxal que j’évoquerai dans mon prochain ouvrage.

Propos recueillis par Typhanie Kouakou

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