Lorsque nos règles reviennent chaque mois, nous émerveillons-nous du fonctionnement de notre corps? Ce n’est certainement pas la première pensée qui nous vient à l’esprit… Nous avons plutôt tendance à nous montrer indifférentes, contrariées dans nos projets ou encore déçues si on espérait une grossesse… On est loin d’avoir conscience de la «mécanique de précision» que représente notre cycle féminin. «C’est beau, c’est précis, presque magique», commente Amgad Kashef, gynécologue et chef de service dans un hôpital.

Contrairement aux hommes qui produisent des spermatozoïdes de la puberté à la fin de leur vie, les femmes arrivent à la puberté avec un stock limité d’ovocytes (environ 300’000), qui vieillissent avec elles. Chaque mois, de très nombreux ovocytes mûrissent, mais un seul est dominant et fécondable. «Les règles sont comme un nouveau départ. Le corps évacue ce qui avait été préparé pour accueillir un éventuel ovocyte fécondé», précise le gynécologue. Cela a aussi des répercussions sur le plan émotionnel: la chute de la progestérone, qui déclenche les règles, a souvent des effets sur notre humeur, notre peau, notre bien-être corporel, voire nos relations.

Supprimer ses règles, une opposition au projet de Dieu?

Si elles sont programmées physiologiquement, les règles participent-elles aussi au projet de Dieu? «Le projet de Dieu concerne toutes les fonctions humaines, même le cycle féminin, bien qu’on soit loin de tout comprendre. Toutefois, j’hésite à dire que supprimer les règles, c’est s’élever contre le projet de Dieu, car ce dernier a permis le développement de la science. Et il a confié à Adam et Eve la gestion de sa création», répond Amgad Kashef.

Dans les cas de saignements abondants, réduire les règles peut même être positif. Supprimer le cycle avec la pilule est efficace pour éliminer les effets désagréables du syndrome prémenstruel. Toutefois, sachant que prendre des hormones bloque l’axe hormonal naturel et que certaines études semblent démontrer un lien entre le blocage des règles et le cancer du sein, il s’agit de peser le pour et le contre avec son médecin.

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