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Et si la foi s’invitait à table?

© Istockphoto
Il n’est pas rare dans la Bible de tomber sur des scènes de repas ou de partages autour d’une table. Il faut croire que ce temps de restauration commun est propice à faire connaître Dieu, notamment aux enfants.
Rachel Gamper

«Je me souviens du repas de Pâques de mon enfance: un gigot d’agneau, du pain azyme pour le pain sans levain, des endives pour les herbes amères et du jus de raisin pour représenter le sang», raconte Anna. Cette année, à son tour, elle a servi le même menu à sa famille. «On a pu discuter de la symbolique de chaque aliment.»

Un repas par an où l’on parle de Dieu, c’est certes marquant, mais l’acte de manger à table se fait tous les jours. Ainsi, Anna et son mari profitent que «tout le monde est ensemble et assis tranquillement» pour aborder des sujets spirituels autour de la table. Caroline abonde dans ce sens, en ajoutant qu’avec son mari, ils aiment «varier la manière et les endroits» où ils parlent de Dieu pour que celui-ci soit «présent à chaque instant de nos vies». Dans la nature, en voiture… ou à table.
Qu’en pensent les enfants?

Avant le repas

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Dans la famille de Ketsia, Miriam et Caleb, il leur arrive de mémoriser un court texte biblique ou bien de partager des sujets de prière avant de manger. Mais l’activité préférée des trois enfants consiste à lire ensemble les nouvelles de personnes qui travaillent pour Dieu dans un pays étranger et de prier pour elles à la fin du repas. L’aînée de 12 ans explique que «c’est intéressant d’entendre ce qui se passe là-bas et de savoir comment prier.»

Pendant le repas

Rosalie, 12 ans, est la plus jeune de cinq enfants: «J’aime bien quand on discute à table de ce qu’on a entendu au culte ou quand les «grands» parlent du groupe de jeunes, mais quand tout le monde n’est pas d’accord, j’aime pas». Cette façon de parler spontanément de Dieu convient aussi à Tania, 17 ans: «Souvent, pendant qu’on mange, on peut parler d’idées ou d’actualités qui nous amènent à parler des choses spirituelles.» Un échange qui peut devenir rapidement animé.

Après le repas

D’ailleurs, Tania évoque aussi ce qu’elle appelle un «culte de famille», autour de la table, une fois le repas terminé. Durant ce moment, «on chante, on lit la Bible, on parle un peu, et après on prie». C’est également le cas chez Floranne, Mayline et Joélie. Cette dernière, du haut de ses 6 ans, nous explique que chez elles, «on fait soit des prières tchou-tchou soit des prières popcorn.» Comprendre: des prières qui se suivent (comme les wagons d’un train) ou des prières spontanées sans ordre spécifique (à la manière des grains de popcorn qui explosent aléatoirement). Mayline, la cadette, apprécie les «Le savais-tu?» du livre de méditations Notre Pain Quotidien «parce qu’on apprend des choses». De son côté, l’aînée de 10 ans aime prier pour «les pays qui sont en guerre, les gens qui sont pauvres et les chrétiens persécutés», notamment avec le guide de prière quotidienne de Portes Ouvertes.

Parler de Dieu autour de la table ne semble pas représenter une corvée pour ces enfants. Peut-être est-ce parce que les parents n’ont pas cherché à imposer le rituel mais plutôt à l’adapter aux goûts et aux âges de leurs progénitures? Et comme dirait Floranne, «c’est cool de parler de Dieu en famille.» Y compris à table.

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