Sport, compétition et foi: compatibles?
Jusqu’où l’esprit de compétition vous semble-t-il un bon allié?
Un match ou une épreuve sportive sont des compétitions dont le but pour chaque participant est de donner le meilleur de soi afin d’obtenir un résultat optimal. Imaginez le départ d’une course où tous les participants seraient indifférents au résultat: quelle valeur aurait la victoire pour le gagnant? De tels coureurs feraient mieux de simplement s’entraîner ensemble. L’esprit de compétition est donc essentiel. Il permet de se mesurer aux autres et donne de la valeur aux entraînements effectués, à tous les efforts de préparation fournis pour concourir, et permet aussi d’évaluer ses progrès.
A quel moment faut-il poser des limites?
Une victoire est source de joie pour un athlète, mais celle-ci ne doit pas être remportée à n’importe quel prix. Comme dans tout autre domaine dans la vie (travail, argent, relations, etc.), lorsque nous perdons de vue l’essentiel, l’ambition ou un esprit de compétition exacerbé vont générer souffrances et destruction. Rester dans les limites des règles du sport (par exemple: ne pas tricher, ne pas blesser son adversaire) et dans les principes de vie fixés par Dieu, tels qu’aimer son prochain comme soi-même, sont les conditions requises pour qu’une victoire ait une réelle valeur.
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Comment savoir si une pratique sportive prend trop de place dans sa vie?
Le sport peut être une addiction et rendre une personne captive. Ses effets sont aussi destructeurs que toute autre dépendance. Est-ce que l’entourage doit se calquer sur les besoins du sportif? Vacances, nourriture, agendas, tout est-il organisé selon l’activité sportive?
Il s’agit toutefois d’être très prudent avec ce genre d’observation, sachant que le sport est un métier pour certaines mais que, même à bas niveau, il réclame un fort engagement de celle qui le pratique. Finalement, seul le sportif peut nous révéler ce qui se cache derrière son engagement: un métier, une passion… ou alors une recherche de sens, d’identité, d’appartenance, d’affirmation, ou de reconnaissance. Autrement dit, un souhait de répondre par tous les moyens à un vide que Dieu seul peut combler.
Le sport de compétition peut-il se conjuguer avec la vie de foi?
Je suis toujours surprise par cette question, car elle démontre un clivage dans l’inconscient collectif et surtout dans le milieu chrétien entre le sport et la foi. Or cette problématique, chacune devrait se la poser dans tous les domaines de la vie: comment conjuguer mes loisirs, mon travail et mes relations avec ma vie de foi?
Toute activité, professionnelle ou récréative, peut potentiellement empêcher la participation aux cultes, aux groupes de maison, aux rassemblements chrétiens. Cette question est simplement plus tangible pour les sportifs. Ils sont forcés de se demander pour qui, pour quoi et comment ils souhaitent concilier sport de compétition et vie de foi. La réponse est différente pour chacun et de nombreux moyens sont aujourd’hui disponibles pour concilier ces deux domaines (études bibliques en ligne, groupes de partage entre sportifs, cultes en soirée ou le samedi, aumônerie en milieu sportif, etc.).