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Êtes-vous plutôt une «lazy girl job» ou une «girl boss»?

© chat noir / Getty Images
On a parfois l’impression que la vie nous offre deux types d’emploi, les uns sous-stimulants et les autres sur-stimulants. Mais doit-on faire un choix?
Channel Toussaint

L’épuisement professionnel, l’anxiété et la dépression causent jusqu’à 50% des absences prolongées, coûtant 1000 milliards de dollars par an à l’échelle de l’économie mondiale, selon l’OMS. Ce chiffre révèle une réalité alarmante: notre rythme de travail dépasse souvent nos limites humaines. Face à cela, de nouvelles tendances féminines émergent, comme le «lazy girl job» («emploi pour les filles paresseuses», avec un brin d’ironie), c’est-à-dire un emploi stable, peu stressant, qui laisse du temps pour soi. A l’inverse, le modèle de la «girl boss» («fille-patronne»), entrepreneuse ou femme leader, valorise la performance, l’autonomie et le dépassement de soi dans tous les domaines.

Natacha, une jeune professionnelle, raconte: «Je me suis rendu compte que je travaillais uniquement pour subvenir à mes besoins. Alors, j’ai commencé à chercher comment faire un bon revenu en travaillant peu, pour avoir le luxe de prendre mon temps.» Elle a ensuite découvert la tendance «lazy girl jobs» sur YouTube et TikTok, qui expliquait parfaitement son désir d’une vie plus pondérée. Plus nuancée, Sherley, cheffe d’équipe en hôpital, avoue que son rôle lui a apporté des défis stimulants et un bon revenu, mais aussi un déséquilibre: «Ma vie familiale en a pris un coup.»

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Un juste milieu?

Selon la coach chrétienne Rose-Marie Bouboutou-Poos, dans un article sur le site Vie de Victoires, Dieu a donné à Eve un rôle d’«aide semblable» à Adam, pour l’épauler dans la mission de cultiver le jardin (Gen. 2, 18). Le travail faisait donc partie du plan divin dès le départ – pour la femme comme pour l’homme. Elle ajoute que la femme vertueuse décrite dans Proverbes 31 illustre un équibre. Elle est active, entreprenante, commerçante, autonome, tout en restant connectée à Dieu. Elle a des activités significatives, équilibrées et enracinées dans la foi.

Dans le Nouveau Testament, on découvre aussi Lydie, marchande de pourpre (Actes 16, 14-15). Cette femme d’affaires prospère préservait une vie spirituelle vivante et mettait ses ressources au service de l’Eglise, conjuguant travail et générosité. Le Christ lui-même nous montre l’exemple d’une vie rythmée par l’alternance entre action et retrait. Il prenait le temps de se retirer pour prier, mais aussi de partager des moments conviviaux avec ses proches (comme la fratrie de Marthe, Marie et Lazare) et de célébrer, comme lors des noces de Cana.

Romane Pena, psychothérapeute, souligne pour sa part sur Psychologue.net l’importance d’inclure des pauses personnelles dans la semaine pour la détente, la prière, la méditation… Ces instants nourrissent l’âme et permettent de mieux vivre le moment présent. Alors, faut-il choisir entre un «lazy girl job» ou être une «girl boss»? Pas forcément. Dans la lignée de la réflexion de Rose-Marie Bouboutou-Poos, il est possible de concilier ces deux approches en orientant son travail selon ses valeurs et son appel spirituel, pour vivre une harmonie de vie à l’image du Christ.

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