Skip to content

Une mélodie dans la douleur

© Fizkes / DepositPhotos
Et tout à coup, le drame. Un drame qui touche un proche, son propre enfant et contre lequel on ne peut rien. Rien, vraiment? Témoignage.

J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. J’ai retiré les habits de sa peau brûlée, appelé mon mari et passé de l’eau fraîche sur la plaie. Il ne restait plus qu’à attendre l’ambulance. Ma fillette de 11 mois était couchée là, devant moi, criant de douleur, le torse écarlate et sa peau pelait sous mes yeux. Moi, je fonctionnais en pilote automatique. Je m’entendais chanter d’une voix douce, calme, tout en massant la plante de ses petits pieds. Même pendant le trajet aux urgences, je n’ai pas arrêté une minute de chanter, totalement focalisée sur ma fille, ignorant le monde autour de moi.

A l’hôpital, elle a été prise en charge dans une unité pédiatrique de soins intensifs. Le chirurgien nous a confié: «Je n’ai jamais traité un enfant aussi calme dans ces circonstances.» Le lendemain matin, mon mari et moi nous sommes regardés dans les yeux avant d’aller à l’hôpital. Nous n’avions pas de mots pour décrire ce que nous ressentions. Jaziel a pris la guitare et avec des sanglots étouffés, nous avons chanté le Psaume 23. Pas parce que c’était agréable, mais parce que nous tenions à affirmer que Dieu était avec nous.

Publicité

Parfois, nous chantions des louanges aux soins intensifs et une lueur d’espoir apparaissait dans le regard d’autres parents au chevet du lit d’un enfant dans un état critique. Chaque réveil des anesthésies générales pour le changement des pansements de notre fille était adouci par le chant. Les nuits étaient marquées par le son d’une boîte à musique que des amis nous avaient offerte pendant cette période difficile, reproduisant le son d’un orchestre classique et des bruits de la nature.

De retour à la maison, les soins étaient sous notre responsabilité. Le changement du vêtement de compression et les massages deux fois par jour n’étaient pas une mince affaire! Ce pansement était si serré que ce procédé exigeait la collaboration de deux adultes et cela nous poussait parfois au bout de notre patience. Les nombreux chants drôles et joyeux qui ont accompagné ce rituel quotidien nous l’ont pourtant rendu un peu moins lourd. La musique n’a pas épargné à notre fille une hospitalisation de plusieurs semaines suivie d’une convalescence de plusieurs mois. Mais elle nous l’a rendue supportable. Au travers des louanges, nous avons expérimenté la bienveillance de Dieu.

Pour vous abonner à la Pause SpirituElles, c’est par ici!

Thèmes liés:

Publicité