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Au secours, mon job a envahi ma maison !

© Alliance Presse
Sans le vouloir, vous êtes devenue comme ces femmes qui ramènent les dossiers du bureau à la maison. Votre «boss» vous appelle systématiquement le week-end. Que faire pour rectifier le tir lorsque le travail a envahi notre sphère privée ? Les réponses de quelques businesswomen qui ont pris le taureau par les cornes

Céline, 30 ans, mariée, deux enfants, chargée De communication
Le piège, c’est qu’on ne se rend plus compte qu’on est constamment dans le bain du travail. Une partie de mon temps de travail se fait depuis mon domicile, à raison d’un jour par semaine. Mes enfants sont placés à l’extérieur, mais il est fréquent que l’on me contacte en dehors de ce jour.
Je me souviens avoir dû régler un dossier par téléphone pendant que je donnais son repas à mon bébé et une autre fois dans la voiture, avec toute la famille à bord alors que nous partions en vacances. Là, de sévères mesures ont dû être prises, parce que je devenais de plus en plus tendue, agacée par mon incapacité à mieux gérer.
–CREDIT–
Et puis, j’ai réalisé que j’avais le droit de ne pas répondre aux e-mails professionnels, le soir venu. J’ai aussi pris l’option de me passer de téléphone portable. En outre, j’ai pris le parti de revoir mon emploi du temps à la baisse, de dire mes limites aux personnes qui ne respectaient jamais mes horaires, tout en leur démontrant une certaine souplesse. Si cela va mieux aujourd’hui, il faut savoir que cette séparation entre le travail et la maison n’est jamais acquise. Le point doit être fait régulièrement, car les mauvais plis ont vite fait de revenir.

Léa, 40 ans, trois enfants, courtière en assurance maladie
Le jour où j’ai commencé à travailler à mi-temps à domicile pour une caisse maladie, je me suis dit : à près de quarante ans et avec trois enfants en âge de
scolarité, ce poste de conseillère de vente est une aubaine : pas d’horaires, pas de trajets. Le pied.
Durant les premiers mois, je ne me suis pas inquiétée face à mes heures supplémentaires : je les ai mises sur le compte de la nouveauté. Mais peu à peu, il a fallu prendre des mesures pour organiser mon temps de travail : mes soirées libres étaient devenues irrégulières, mes engagements ecclésiaux difficiles à tenir, les sorties de couples très rares et surtout, j’avais l’impression de ne jamais «décrocher» de mes préoccupations professionnelles.
Je me suis donc fixée des horaires pendant lesquels je me rends dans mon «bureau», quoi qu’il arrive. J’ai aussi résolu de prendre un maximum de deux rendez-vous par semaine en soirée. Je ne relève mes e-mails professionnels qu’au début d’une journée qui sera consacrée au travail et je me fixe des objectifs plus raisonnables. Je dois reconnaître que depuis que j’ai entrepris ces quelques aménagements, je commence à savourer les bons côtés de cette façon de travailler.

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SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008

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