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Une danseuse dans l’Éden spirituel

© Alliance Presse
Christine Sayous-Jeanville est une ancienne ballerine classique qui vit sa foi de tout son corps et s’engage pour développer la danse dans les milieux chrétiens. Cette Française de 35 ans partage la vie du danseur hip hop Sodapop. Ensemble, ils représentent l’Union Internationale de Danse Chrétienne

Vous avez créé l’association machol-danser la vie. vous proposez de
réapprendre à vivre la présence de dieu. Quel rapport entre les deux?

À cause de la culture dans laquelle nous vivons, nos sens et notre
corps ne sont plus les fenêtres qu’ils devraient être pour nous rendre
disponibles au St-Esprit. Nous sommes construits par un monde de l’intellect
où le corps est devenu un objet, alors on l’idolâtre ou, au contraire,
on le met au placard. Héritiers de la culture grecque, nous sommes soumis
à une société de l’apparence; le regard de l’autre et les codifications
nous coupent du regard véritable de Dieu.
Je pense que c’est par nos sens, que Dieu a créés, qu’il peut aussi nous parler. Si on les lui présente, il va pouvoir les guérir et les restaurer, pour
être un canal de ce qui se passe à l’intérieur vers l’extérieur.
Imaginez l’élan de l’enfant qui ouvre les bras vers son père. Laisser un
peu le cerveau au vestiaire ne veut pas dire devenir bête! Voulez-vous
redonner votre corps au Seigneur ?
–CREDIT–
Après «danser la vie», vous sortez un nouveau dvd de danse («danser passionné»), partez en mission dans les caraïbes, enseignez en suisse, à Yverdon et en france. où trouvez-vous le temps et l’énergie?
Dans le repos de la présence de Dieu. C’est quelque chose sur lequel
Dieu nous parle beaucoup. Un corps, pour être dans le mouvement, doit
d’abord apprendre à être dans le repos, pas seulement corporel, mais
aussi, coeur et esprit. Nous apprenons à faire confiance que Dieu s’occupera
des finitions.
pour vous, danser a une dimension prophétique, liée à l’adoration.
vous dites même «suivre l’onction».
L’onction est, dans son sens littéral, un flot d’huile parfumée qui se répand;
pas quelques gouttes, mais une corne pleine, qui matérialise la grâce et l’appel de Dieu. Dans nos ateliers, il m’arrive de venir avec des huiles aromatiques pour qu’il y ait un déclic.
Dans le domaine du visible, Dieu ouvre des accès de compréhension pour l’invisible. Dieu aime les odeurs, la beauté.
Parfois, dans sa présence, je ressens de faire un mouvement, sans comprendre, mais pendant que je le fais, Dieu me parle à travers ce mouvement et je touche quelqu’un dans l’assemblée pour lui dire quelque chose de la part de Dieu. Le visible est souvent le reflet de l’invisible, si on laisse le Seigneur vivre en nous, ce que nous reflétons sera forcément prophétique.

Qu’est ce qui vient en 3ème position sur le podium de vos passions, après dieu et la danse ?
Pour moi, il n’y a pas de podium. La danse n’est pas un but, mais une façon de vivre avec le Seigneur.
C’est en lui que nous avons «la vie, le mouvement et l’être».
Il n’y a pas de podium dans le Royaume de Dieu.
Quand Paul parle de course, il n’y a pas de compétition et de podium contre les autres, mais une course avec soi et Dieu pour aller vers le meilleur de notre destinée. Avant, la danse était mon but et lorsque j’ai perdu l’usage de mes jambes, je pensais n’être plus rien. Mais Dieu m’a guérie et il m’a montré autre chose. Aujourd’hui, je suis passionnée par ce qu’il fait lorsqu’il restaure les êtres humains. On voit les trésors qui montent à la surface.
En tant qu’enseignante, je ne fais que montrer le chemin; apprendre à régner à nouveau dans Éden, le jardin de la relation restaurée avec Dieu, soimême et les autres. C’est dans ce jardin qu’il y a la plus belle des créativités à retrouver pour le corps, l’âme et l’esprit.

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3 questions perso

Quelle est votre plus grande tentation? Aller sur une île pour un mois de vraies vacances. Rester à la maison, faire un bébé au lieu d’être sur les routes, tout le temps. Mais c’est une saison, et il faut respecter les saisons dans lesquelles Dieu nous emmène. Quel est votre verset biblique préféré? «Que tout ce qui respire loue l’Éternel» (Ps. 150, 6). À quelle scène biblique auriez-vous aimé assister? Pleins! (éclats de rire). J’aurais aimé voir le Christ partir du même endroit où il va revenir.

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